« Un podium et plus si affinités » à l’Euro de running de Bruxelles

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Dans quel état de forme êtes-vous avant de disputer ce premier Euro de running sur 10 km ?

« Tout va bien sur le plan physique, comme sur le mental. On n’a pas pris de risques ces dernières semaines, on a mis toutes les chances de notre côté pour aborder ces championnats d’Europe dans les meilleures conditions. Mais être en forme ne suffira pas pour gagner car il y aura une concurrence très forte avec le Suisse Dominic Lobalu (meilleur temps des engagés), Isaac Kimeli, le Norvégien Nordas ou encore Etienne Daguinos. »

Quel est votre objectif à Louvain ?

« Clairement un podium et plus si affinités. C’est une course qui va être intéressante à regarder car on aura un parcours difficile, entre le cross et la piste, avec une grosse côte au 3e kilomètre et un long faux plat montant pour finir. Vu les profils très différents des athlètes, on pourrait avoir une attaque assez tôt, dans la bosse ou la descente, de coureurs qui voudraient se mettre à l’abri du finish de Nordas (médaillé mondial sur 1 500 m). »

« Un podium en running offre plus de visibilité »

Le running connaît un engouement extraordinaire ces dernières années. Cet Euro, premier du nom, devrait donc logiquement s’installer dans le paysage athlétique…

« La route prend de plus en plus de place par rapport à la piste, on sent en effet un engouement énorme qui s’explique notamment par les nouvelles chaussures carbone. On le voit déjà avec les coureurs qui s’alignent à cet Euro, cela s’annonce très relevé. A court terme, on peut donc peut-être s’attendre à ce que le 10 km route remplace le 10 000 mètres sur piste dans les grands championnats, les fédérations vont avoir un choix à faire. »

Est-ce que cette évolution ne s’explique pas aussi par la dimension économique. Le running rapporte beaucoup plus que la piste aux grandes marques de sport.

« Sur le plan business, c’est sûr qu’un coureur qui fait un podium en running offre beaucoup plus de visibilité à une marque. Vous pouvez devenir champion du monde sur piste, ce n’est pas pour autant que les gens vont acheter les pointes que vous portez, alors qu’en running, le grand public peut plus facilement s’identifier et pourra avoir envie de courir avec les mêmes chaussures que les champions. »

« Je préfère le cross »

Vous semblez aussi à l’aise en cross, sur piste comme sur route. Quelle est la discipline que vous préférez ?

« Je préfère le cross, après la route et ensuite la piste. Ce que j’aime, c’est courir sans aucune référence chronométrique, c’est pour cela que je trouve le cross beaucoup plus ludique. La piste, avec un chrono qui s’affiche tous les 200 mètres, cela me correspond moins. »

Vous parliez des chaussures carbone et du rôle qu’elles jouent dans le développement du running. Est-ce que vous pouvez mesurer leur gain chronométrique ?

« Cela fait gagner du temps mais combien précisément, on ne sait pas, c’est beaucoup trop complexe. Pour certains, rien que le fait de savoir qu’ils portent des chaussures carbone va leur faire gagner du temps, il y a un effet placebo évident. Après, on manque d’éléments, des études vont commencer et on pourra mieux évaluer leur impact sur les performances ainsi que sur la prévention ou les risques de blessure. Mais l’évolution constatée ne repose pas que sur les chaussures. Globalement, il y a eu une forme de professionnalisation de la course à pied, une approche plus scientifique des entraînements, en calibrant beaucoup plus qu’avant en fonction de la fréquence cardiaque. »

Championnats d’Europe du 10 km à suivre dimanche à 9h30 à Louvain (en direct sur la chaîne l’Equipe)



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