Impériale lors des qualifications, la France se projette déjà sur l’Euro avec des interrogations

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Pour la première fois depuis le retour des fenêtres internationales de qualifications au calendrier (2017), l’équipe de France a achevé un parcours invaincue. Le succès difficilement obtenu lundi soir à Orléans face à une Bosnie diminuée et comme elle déjà qualifiée (76-74) propulse les Bleus vers l’Euro 2025. Une compétition plus manquée depuis 1975, dont la France a squatté le podium lors de quatre des cinq dernières éditions -champions 2013, finalistes 2011 et 2022.

Portés par l’argent olympique glané aux Jeux de Paris l’été dernier, Ils feront figure de favoris pour cette édition co-organisée par La Lettonie (où se tiendra la phase finale), la Finlande, Chypre et la Pologne, du 27 août au 14 septembre. Le premier défi grandeur nature de son nouveau sélectionneur Frédéric Fauthoux (52 ans), avec déjà beaucoup de casse-têtes en perspective.

Fauthoux : transition réussie

En deux fenêtres et quatre matches -quatre succès-, Frédéric Fauthoux (47 capes comme joueur) a passé le premier cut sans encombre. Une prise en main en douceur face à Chypre en novembre, avant un premier test réussi en Croatie vendredi dernier (victoire 83-80), lequel a livré quelques clés du basket que l’ex-meneur de Pau-Orthez espère proposer en équipe de France : une défense étouffante, « ADN des Bleus » a-t-il martelé, doublée d’une attaque capable de franchir un palier après les carences observées au 1er tour des JO.

« Le plus important, c’est d’avoir un staff et des joueurs sur la même longueur d’onde, estime l’ailier de Bologne Isaïa Cordinier. On sent un élan. » Désireux de nouer des relations humaines, d’aller « au-delà des basketteurs » avec ses joueurs, Fauthoux, loin des réseaux sociaux et imperméable aux critiques (autour par exemple de la non-sélection de Hifi), malgré son sans-faute jusqu’ici, reste lucide sur le chantier qui l’attend désormais.

Wembanyama : le doute

La blessure de Victor Wembanyama cristallise les premières inquiétudes autour de la constitution du groupe pour l’Euro. L’intérieur des Spurs, stoppé en plein envol à San Antonio par une thrombose après son premier All-Star Game, est la pierre angulaire d’un projet dont les contours seront complexes à dessiner sans savoir s’il y tiendra sa place.

La raquette, fer de lance de l’argent olympique, sera chahutée. Mathias Lessort (fracture de la jambe début décembre) sera-t-il remis ? La négociation de contrat NBA de Guerschon Yabusele peut-elle remettre en cause sa venue ? Que décidera Rudy Gobert ? À voir qui, parmi les jeunes prétendants (Hoard, Sarr, Makoundou…), en plus de l’expérimenté Vincent Poirier, tapera à la porte d’une sélection forcément élargie pour débuter la préparation.

À l’extérieur, contrairement à l’été dernier, où le poste de meneur concentrait les inquiétudes, des évidences sont apparues : la belle saison de Théo Maledon malgré sa récente baisse de régime, la progression du vice-champion olympique Matthew Strazel (15 points lundi), le choix de Fauthoux de responsabiliser Elie Okobo, en mode patron sur cette fenêtre et sauveur lundi soir (13 points dont le tir de la gagne au buzzer, voir ci-contre). En plus des indéboulonnables -Fournier, Cordinier, Coulibaly ?-, le départ de Nicolas Batum et Nando De Colo ouvre des spots, sur lesquels on imagine voir -ou revoir- Frank Ntilikina, Nadir Hifi, Sylvain Francisco, Nolan Traoré, Zaccharie Risacher, Timothé Luwawu-Cabarrot…

Feuille de route : rendez-vous le 27 mars

La sélection va vivre un hiatus de cinq mois qui la mènera à un début de préparation fin juillet, conformément à l’interdiction de solliciter les joueurs NBA plus de 28 jours avant le début de l’Euro. Les Bleus découvriront leurs cinq adversaires lors du tirage au sort programmé à Riga le 27 mars. Avec une chance de se retrouver dans le groupe disputé à Tampere, en Finlande. Chaque Fédération hôte a le droit de choisir un pays-partenaire. L’affaire n’est pas conclue, mais plusieurs sources indiquent des discussions en ce sens entre les deux nations, déjà dans le même groupe du 1er tour de l’Euro 2017, à… Helsinki.

L’annonce de la sélection se fera, comme chaque année, dans la deuxième quinzaine de juin. Le staff des Bleus (Laurent Vila, Joseph Gomis, Bryan George), qui compte numériquement un coach de moins que celui des JO, pourrait d’ici-là être étoffé d’un membre supplémentaire. Pas de trop pour résoudre une équation à tant d’inconnues.



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