Plusieurs organisations syndicales appellent les livreurs indépendants à une journée de mobilisation ce mardi partout en France. À Avignon, certains refusent des commandes car le prix est trop faible.
C’est l’appel du 18 mars. Les livreurs indépendants d’Uber Eats ou Deliveroo sont appelés à protester ce mardi contre la baisse de leur rémunération et le mode de calcul des prix pratiqués par les plateformes. Plusieurs syndicats, dont la CGT, réclament davantage de transparence. Ils appellent à des rassemblements spontanés partout en France.
À Avignon, les livreurs racontent leur ras-le-bol face à la grande variation tarifaire des courses. Mohammed est livreur à vélo depuis quatre ans. Alors que les commandes devraient se multiplier pour le jeune homme de 25 ans, il patiente rue de la République. “Là, il y a des messages sur mon téléphone, mais je refuse parce qu’ils payent huit euros pour douze kilomètres. Je dois aller à Sorgues, mais c’est pas assez payé”, dénonce Mohammed. Le trajet n’est pas suffisamment rentable.
Une rémunération en dents de scie
Le jeune livreur s’épuise à vélo : “Je peux gagner entre 40 à 50 euros par jour, mais le plus dur ce sont les conditions climatiques. Il faut travailler avec le vent et la pluie.” Il ne comprend pas la méthode de calcul de la plateforme Deliveroo. “C’est vraiment bizarre. Maintenant certaines courses sont à moins d’un euro le kilomètre. Le prix peut varier de 80 centimes à 90 centimes par exemple. Oui, c’est très mal payé”, souligne Mohammed.
Les organisations syndicales réclament justement la fin des courses payées moins d’un euro par kilomètre. Elles exigent également un prix minimum garanti de 3,20 euros par course.