Ces derniers mois n’ont pourtant pas été spécialement faciles pour l’athlète de 25 ans, qui traîne une inflammation récurrente à la cheville. La conséquence, notamment, d’autres méthodes d’entraînement.


“C’est toujours gênant dans le sens où on doit encore beaucoup adapter les séances. On fait du rafistolage (sic), et le problème est plus ou moins sous contrôle, mais, après l’hiver, je vais quand même prendre un peu de repos et passer une batterie d’examens pour tenter de trouver une solution à long terme, indique Thomas Carmoy, qui fut sixième des Mondiaux en salle en 2022. Les Mondiaux de Tokyo n’ont lieu qu’en septembre, on peut prendre un peu le temps de voir le problème en profondeur. Personnellement, bien sûr, j’attends avec impatience que la douleur passe. Ce n’est pas gai de sauter avec de l’inflammation.”
La situation aurait de quoi frustrer n’importe quel athlète mais le Hennuyer, qui a limité au minimum le nombre de compétitions auxquelles il a pris part cet hiver (quatre), préfère rester positif.
Je vois énormément d’évolution mais on n’arrive pas encore à l’exploiter.
“Je sais que je suis beaucoup plus fort, beaucoup plus rapide qu’avant et que si tout allait bien, je serais sûr de sauter haut, assure-t-il. Depuis un an et demi que je travaille avec Tia, je vois énormément d’évolution que ce soit dans mon mental, dans mon physique ou dans ma façon de travailler. Malheureusement, on n’arrive toujours pas à exploiter cela et à le concrétiser en compétition à cause de cette cheville. J’espère un petit record personnel ici, ce ne serait pas mal !”


Il le faudra probablement pour monter sur le podium car trois Européens ayant déjà sauté à 2,30 m ou plus cette saison sont présents à Apeldoorn. Et d’autres peuvent aussi cacher leur jeu.
“C’est vrai que cette année ça a quand même sauté assez haut en Europe, même sans les stars comme Tamberi. Après cela reste des championnats et il faut voir comment chacun les gère. Cela fait aussi partie du jeu et ce n’est pas plus mal pour le spectacle. Moi, en tout cas, ça me donne envie et je vais tout donner !” conclut Thomas Carmoy.