La récession du secteur manufacturier pèse…
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(Boursier.com) — L ‘activité a de nouveau progressé en février dans le secteur privé de la zone euro, le rythme de la croissance étant toutefois demeuré inchangé par rapport à son niveau marginal de janvier. Les données PMI HCOB soulignent par ailleurs la fragilité de la reprise, la demande ayant continué de reculer tandis que la confiance des entreprises s’est légèrement affaiblie et que l’emploi s’est contracté pour un septième mois consécutif. Les tensions inflationnistes se sont accentuées en février, les prix payés ayant notamment enregistré leur plus forte hausse depuis près de deux ans. La hausse des coûts ayant incité les entreprises à augmenter leurs tarifs, les prix facturés ont quant à eux affiché leur plus forte progression mensuelle depuis avril 2024.
À 50,2 en février, l’indice désaisonnalisé PMI composite HCOB de l’activité globale reste stable par rapport à janvier. Il signale un taux de croissance marginal et nettement inférieur à sa moyenne de long terme (moyenne de l’indice à 52,4). L’indice PMI HCOB pour le secteur des services met en évidence une troisième hausse mensuelle consécutive de l’activité en février. S’étant toutefois replié de 51,3 en janvier à 50,6 (50,7 en estimation flash), soit son plus bas niveau depuis trois mois, il signale un ralentissement de la croissance au cours du mois.
Dr. Cyrus de la Rubia, Chef économiste à la Hamburg Commercial Bank, commente ainsi les derniers résultats de l’enquête : “l’économie de la zone euro n’a, pour un deuxième mois consécutif, enregistré qu’une très faible croissance, la légère expansion du secteur des services signalée au cours du mois ayant été presque entièrement éclipsée par la récession du secteur manufacturier. La contraction de l’industrie a toutefois ralenti en février, tendance qui pourrait ouvrir la voie d’une reprise dans la région. À l’approche de la prochaine réunion du Conseil des gouverneurs de la BCE, et compte tenu de l’attention particulière que l’institution porte à l’inflation dans le secteur des services, la hausse des coûts induite par celle des salaires cristallise les inquiétudes. L’inflation ne montrant actuellement aucun signe de ralentissement, il n’est guère surprenant que certaines voix au sein de la BCE plaident en faveur d’une pause dans les réductions de taux d’intérêt”.
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