La vice-gouverneure de la Banque d’Angleterre, Sarah Breeden, a mis en avant un affaiblissement du marché du travail ainsi qu’une croissance économique atone, dans une interview publiée samedi par le Sunday Times. Elle a souligné que « les vagues de désinflation se poursuivent ».
Interrogée par l’hebdomadaire britannique, Mme Breeden a estimé que la trajectoire envisagée par la banque centrale en matière de baisses de taux d’intérêt n’était « pas très éloignée de celle anticipée par les marchés ».
Sarah Breeden, responsable de la stabilité financière, est généralement considérée comme une centriste au sein du Comité de politique monétaire, qui compte neuf membres.
En mai dernier, elle a voté avec la majorité pour une baisse de 0,25 point de pourcentage du taux directeur, dans le cadre d’un scrutin partagé : deux membres se sont prononcés pour le statu quo, tandis que deux autres ont plaidé pour une réduction plus importante.
« La grande tendance, le contexte dans lequel je réfléchis à la politique monétaire, c’est que les vagues de désinflation se poursuivent », a-t-elle déclaré.
« Je pense que le marché du travail se détend. Nous avons constaté une légère hausse du chômage et, par ailleurs, la croissance reste relativement faible. »
Elle a précisé ne pas avoir de trajectoire prédéfinie concernant les taux d’intérêt.
Vendredi, les marchés financiers anticipaient entre deux et trois nouvelles baisses de 0,25 point des taux d’ici la fin de l’année, tandis qu’un sondage Reuters publié la semaine dernière auprès d’économistes en prévoyait deux.
