« Hors de question de repartir sans rien »: privées de la finale européenne, les basketteuses françaises doivent relever la tête contre l’Italie dimanche (16h30) pour décrocher le bronze et s’éviter une désillusion encore plus grande à l’Euro.
Contrecoup
Sonnées, le regard hagard voire embué de larmes, éliminées de la course à la médaille d’or vendredi, les Bleues se sont murées dans le silence dans le vestiaire, comme le montre une vidéo publiée par la Fédération française de basket. Battues par l’Espagne (65-64), elles n’iront pas chercher le titre qui leur échappe depuis seize ans.
Quelques jours plus tôt, elles faisaient encore figure de favorites pour la victoire finale, malgré l’absence de nombre de ses joueuses de WNBA (Gabby Williams, Marine Johannès, Dominique Malonga, Carla Leite) et celle sur blessure de Marine Fauthoux.
Moins de 24 heures après l’élimination, Marième Badiane ne masquait pas sa déception : « il y a le choc, et puis le contrecoup, admet l’intéressée: là on est encore un peu dans le contre coup et on a la journée (de samedi) pour basculer ».
« L’objectif est quand même beau »
Basculer et transformer la forte peine par une petite satisfaction, d’autant que les Françaises ont toujours décroché une médaille à l’Euro depuis 2009.
« Tout le monde a compris que la médaille de bronze était devenue notre médaille d’or », a dit Jean-Aimé Toupane, avant de préciser: « quand tu as un objectif haut, qui est finalement inatteignable, tu le revois. Certes il n’est pas celui que l’on voulait mais il est quand même beau ».
Quant à savoir si une quatrième place serait un échec: « je n’en sais rien! Aujourd’hui je cherche à être sur le podium et le reste vous en faites l’analyse », a-t-il ajouté avec un sourire. « Au-delà du résultat, je ne voudrais pas qu’on remette tout en question ».
L’Italie privée de médaille depuis 30 ans
De cette petite finale, l’Italie est celle qui a vu l’exploit de près, en s’offrant un quatrième quart-temps fantastique (17-0 en 6 minutes) avant de tomber face au champion en titre belge (66-64).
« Nous devons nous servir de ce quatrième quart pour la prochaine rencontre », avait prévenu la pivot Lorela Cubaj, nous devons à nouveau prouver que nous savons bien jouer”, pour espérer une première médaille depuis 1995.
Et Jean-Aimé Toupane lui-même souligne l’enjeu: « on va se retrouver face à une équipe qui va se dire que c’est très important, que ce serait historique, quand nous inconsciemment on pourrait se dire… (il s’interrompt) il faudra avoir encore plus envie que l’Italie. Une victoire nous rendrait un peu le sourire ».
