Des opposants d’extrême droite à l’adhésion de la Bulgarie à l’euro ont attaqué ce samedi 22 février au cocktail Molotov le bureau de l’Union européenne à Sofia. Selon un journaliste de l’AFP sur place, des manifestants ont tenté de prendre d’assaut le bâtiment où se trouve la représentation officielle de l’UE, un acte condamné par la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.
Un cocktail Molotov a été lancé et la porte d’entrée a brièvement pris feu. Des vitres du premier étage ont été brisées et le bâtiment a été aspergé de peinture rouge. Le parti prorusse d’extrême droite Vazrazhdane avait organisé samedi un rassemblement de 2000 à 3000 opposants à l’introduction de l’euro dans ce pays membre de l’Union européenne qui veut adopter la monnaie unique.
Mannequins représentant des responsables européens brûlés
Des mannequins représentant des responsables européens, dont la présidente de la Banque centrale européenne (BCE) Christine Lagarde, ont été brûlés. Six personnes ont été arrêtées et dix policiers légèrement blessés, la foule ayant été dispersée à l’aide de gaz lacrymogène. La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a dénoncé sur X «des scènes scandaleuses à Sofia où notre bureau européen a été vandalisé».
«En Europe, nous exerçons le droit de manifester de manière pacifique. La violence et le vandalisme ne sont jamais la solution», a-t-elle ajouté. «Nous condamnons fermement la profanation du bâtiment du Parlement européen et de la Commission européenne en Bulgarie», a commenté sur Facebook le gouvernement bulgare. «Les attaques contre les institutions sont inacceptables», en particulier «lorsqu’elles proviennent de sympathisants d’un parti qui compte des représentants au Parlement européen», a-t-il encore dit.
La Bulgarie patiente depuis de nombreuses années pour entrer dans la zone euro et son gouvernement a accentué dernièrement les efforts pour répondre aux exigences de la BCE, espérant adopter l’euro en 2026. L’extrême droite bulgare réclame un référendum sur le maintien de la monnaie nationale, le lev, mais le Parlement a refusé de l’organiser et la Cour constitutionnelle a entériné sa décision.
