Portugal – France
Chamboulée par les absences de nombreux cadres, l’équipe de France Espoirs aborde sans certitudes son Euro contre le Portugal, mercredi à Trencin (Slovaquie). Aux nombreux joueurs non libérés par leurs clubs, qui n’y étaient pas contraints, s’est ajouté le forfait du capitaine Enzo Millot, pour raisons familiales, et du buteur Hugo Ekitike, blessé.
Gérald Baticle savait déjà qu’il ne pourrait pas aligner le Monégasque Maghnès Akliouche, les Rennais Jérémy Jacquet et Arnaud Kalimuendo, le Lillois Ayyoub Bouaddi, ni le Lorientais, appartenant à Bournemouth, Eli Junior Kroupi, des titulaires en puissance.
L’ancien adjoint de Thierry Henry ne peut pas compter non plus sur les joueurs sélectionnables qui sont déjà montés chez les A, avec lesquels ils ont disputé la finale à quatre de la Ligue des nations, comme Rayan Cherki ou Désiré Doué.
« Ce serait incroyable de soulever ce trophée »
La très réputée formation française a tout de même de la réserve et le sélectionneur a encore de bons éléments à sa disposition, mais peu de temps pour que la mayonnaise prenne. Au milieu, on note la présence du Tourangeau Félix Lemarechal (Strasbourg). En défense, la charnière aiguisée en Bundesliga Castello Lukeba (RB Leipzig), désigné capitaine après le forfait de Millot, et Chrislain Matsima (Augsbourg) a donné des gages de sûreté, et dans les buts Baticle a pu conserver son titulaire, le gardien de Toulouse Guillaume Restes.
Autre motif d’espoir, les attaquants qui restent ont marqué récemment, Jean-Mattéo Bahoya et Wilson Odobert contre l’Ouzbékistan (2-1), au dernier match amical le 4 juin, et Mathys Tel, en mars contre la Slovaquie (4-0), où le joueur de Tottenham a même signé un doublé. Mais la victoire référence des Bleuets contre un des favoris de l’Euro 2025, l’Angleterre (5-3), toujours en mars, portait la marque d’Ekitike, auteur d’un triplé, et de Cherki (un but, deux passes décisives).
Malgré les absents, le latéral droit Kiliann Sildillia rappelle que les Français peuvent toujours s’appuyer sur un noyau dur : « On est un petit groupe à avoir vécu deux mois non-stop ensemble l’été dernier (jusqu’à la médaille d’argent olympique). Cela pourrait nous permettre d’avoir certaines clés pour bien aborder l’Euro. Nous, les “ anciens ”, avons un rôle important à jouer afin de créer une osmose avec les nouveaux. Ce serait incroyable de soulever ce trophée et d’écrire un peu plus l’histoire. »
La France n’a gagné qu’une seule fois l’Euro Espoirs, en 1988 avec la génération Éric Cantona – Laurent Blanc. Mais elle alignait les meilleurs joueurs de sa catégorie…
Mercredi 11 juin à 21 h, sur beIN Sports 1 et W9.