Pendant les travaux, l’exposition continue. Gérald Baticle, le sélectionneur bleuet, n’a pas pu emmener tous les joueurs avec lesquels il avait construit son équipe et commence l’Euro ce mercredi (21h) avec une toute nouvelle ossature contre l’adversaire le plus redoutable de son groupe, le Portugal, avant d’affronter la Géorgie samedi et la Pologne mardi.
Aux nombreux joueurs non libérés par leurs clubs, qui n’y étaient pas contraints, s’est ajouté le forfait de deux des derniers cadres du groupe, le capitaine Enzo Millot, pour raisons familiales, et le buteur Hugo Ekitike, blessé. Gérald Baticle savait déjà qu’il ne pourrait pas aligner le Monégasque Maghnès Akliouche, les Rennais Jérémy Jacquet et Arnaud Kalimuendo, le Lillois Ayyoub Bouaddi ni le Lorientais, appartenant à Bournemouth, Eli Junior Kroupi, des titulaires en puissance.
L’ancien adjoint de Thierry Henry ne peut pas compter non plus sur les joueurs sélectionnables qui sont déjà montés chez les A avec lesquels ils ont disputé le Final Four de Ligue des nations, comme Rayan Cherki ou Désiré Doué.
Un deuxième Euro en ligne de mire
La très réputée formation française a tout de même de la réserve et le sélectionneur a encore de bons éléments à sa disposition, mais peu de temps pour que la mayonnaise prenne. En défense, la charnière aiguisée en Bundesliga Castello Lukeba (Leipzig), désigné capitaine après le forfait de Millot, et Chrislain Matsima (Augsbourg) a donné des gages de sûreté, et dans les buts Gérald Baticle a pu conserver son titulaire, le gardien de Toulouse Guillaume Restes.
Autre motif d’espoir, les attaquants qui restent ont marqué récemment, Jean-Mattéo Bahoya et Wilson Odobert contre l’Ouzbékistan (2-1) au dernier match amical, le 4 juin, et Mathys Tel en mars contre la Slovaquie (4-0), où le joueur de Tottenham a même signé un doublé. Mais la victoire référence des Bleuets contre un des favoris de l’Euro 2025, l’Angleterre (5-3), toujours en mars, portait la marque d’Ekitike, auteur d’un triplé, et de Cherki (un but, deux passes décisives).
Malgré les absents, le latéral droit Kiliann Sildillia rappelle que les Français peuvent toujours s’appuyer sur un noyau dur. « On est un petit groupe à avoir vécu deux mois non-stop ensemble l’été dernier » jusqu’à la médaille d’argent olympique (lui-même, Restes, Lukeba, Obed Nkambadio et Soungoutou Magassa), dit-il sur le site de la Fédération française de football (FFF).
« Cela pourrait nous permettre d’avoir certaines clés pour bien aborder l’Euro, ajoute le joueur de Fribourg (Allemagne). Nous, les “anciens”, avons un rôle important à jouer afin de créer une osmose avec les nouveaux. Ce serait incroyable de soulever ce trophée et d’écrire un peu plus l’histoire ». La France n’a gagné qu’une seule fois l’Euro Espoirs, en 1988 avec la génération Eric Cantona–Laurent Blanc. Mais elle alignait les meilleurs joueurs de sa catégorie…