“C’est vraiment le strict minimum” le comité syndical du Sivu chenil fourrière du Lot-et-Garonne vote une cotisation de 1,67 euro pour 2025

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Le comité directeur du Sivu chenil fourrière de Lot-et-Garonne a voté ce mercredi matin une cotisation de 1,67 euro pour 2025, soit à mi-chemin entre ce que souhaitaient la présidente Audrey de Brito et les communes qui mènent la fronde.

À Lavardac ce mercredi matin, le comité syndical du Sivu Chenil Fourrière de Lot-et-Garonne, composé des délégués des élus des communautés de communes du département, a voté pour une cotisation annuelle de 1,67 euro par an et par habitant. Une infime victoire pour la présidente Audrey de Brito, engagée depuis plusieurs mois dans un bras de fer avec 80 communes qui avaient refusé une première cotisation à 2,25 €. Celles-ci – parmi lesquelles on retrouve Agen, Villeneuve-sur-Lot ou encore Fumel, ont tapé du poing sur la table pour rester sur la cotisation des années précédentes (1,50 €) – recevant l’appui du préfet il y a un mois.

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“Disons que 1,50 €, ça ne passait pas du tout. 1,67 €, ça nous permet de rester à flot, de payer les agents, les croquettes et les factures sans passer par l’emprunt, souffle Audrey de Brito. C’est déjà ça, on finit l’année 2025 un peu plus sereinement.” Néanmoins, la présidente, un brin lassée de ces batailles politiques, sait que l’avenir ne sera pas rose pour sa structure, redoutant comme ses soutiens que ces débats reviennent chaque année.

Zéro investissement pour réhabiliter le chenil

“Avec cette cotisation à 1,67 €, il y aura zéro investissement, prévient-elle. Alors que l’état du chenil demande une réhabilitation. On ne pourra pas refaire la quarantaine, l’infirmerie. C’est vraiment le strict minimum. Les bâtiments ont 35-40 ans.” D’autant que le chenil fourrière se prépare aussi à verser 40 000 euros d’indemnités de licenciement à une directrice vétérinaire qui doit quitter son poste pour inaptitude des suites d’une grave maladie.

Dans ce contexte, le projet de réhabilitation de la fourrière – située à Caubeyres – avec la SEM 47 va être étalé dans le temps. “On va avancer comme on peut. Aujourd’hui, je ne peux vous dire si ces travaux seront menés. Mais j’y crois. Il faut rester positif. Ça va se faire, mais très, très lentement.”

Pour Audrey de Brito et les élus qui la soutiennent, la situation aurait dû être anticipée en amont, avec une augmentation légère et progressive de la cotisation pour faire face aux différentes hausses des coûts de fonctionnement de la structure. “Mais depuis 15 ans, la ville d’Agen s’oppose à toute augmentation”. En 2025, le Sivu chenil fourrière se retrouve donc étranglé par ce déséquilibre.

” En réalité, ce sont les petites communes qui payent pour les plus grosses “

Et la présidente de rajouter : ” Logiquement, les grosses communes payent la plus grosse cotisation (environ 70 000 euros pour Agen). Mais ce sont elles qui nous amènent le plus d’animaux. Et au prorata de l’année, cela nous coûte plus cher que ce qu’elles nous donnent. Donc en réalité, ce sont les petites communes qui payent pour les plus grosses.”

Des voix, inquiètes, se font entendre sur les intentions profondes de Jean Dionis du Séjour dans ce dossier, qui serait partisan d’une délégation de service public avec la Sacpa, la société de Jean-François Fonteneau, président du SUA. Car si une fronde existe bel et bien, la majorité des communes du Lot-et-Garonne ne s’était pas opposée à la hausse de la cotisation au Sivu à 2,25 €.

Dans le contexte actuel, celui-ci pourrait d’ailleurs être amené à revenir, à contrecœur, sur une de ses spécificités au niveau national : le don gratuit des animaux aux associations.



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