Jamais deux sans trois pour l’équipe de France de basket : les Bleus ont hérité, lors du tirage au sort effectué ce jeudi 27 mars 2025, de la poule de la Slovénie pour le prochain Euro, comme en 2017 et en 2022, avant de retrouver potentiellement un gros bras dès les huitièmes de finale.
En ajoutant l’épique et légendaire demi-finale des Jeux olympiques 2022, remportée par les Bleus (90-89) notamment grâce au contre de Nicolas Batum au buzzer sur Klemen Prepelic, les Français sont habitués ces dernières années à croiser la route des Slovènes, vainqueurs des deux rendez-vous en 2017 et 2022 (95-78 à Helsinki puis 88-82 à Cologne).
Ils les retrouveront dès le deuxième match, le 30 août, de leur groupe D disputé à Katowice (Pologne) et qui comprend aussi la Belgique (28 août), Israël (31 août), la Pologne (2 septembre) et l’Islande (4 septembre). Soit un groupe abordable pour les vice-champions d’Europe et olympique en titre.
« Peu importe qui on jouera, on aura des ambitions »
La route devrait, en revanche, s’élever fortement dès les huitièmes de finale, où l’équipe de France ralliera, si elle termine parmi les quatre premiers, Riga (Lettonie), lieu de l’ensemble de la phase finale, quelque 1.000 kilomètres plus au nord. Elle croisera alors avec le groupe C dit « de la mort », qui mettra aux prises, à Chypre, l’Espagne, la Grèce, l’Italie, la Géorgie, la Bosnie-Herzégovine et la sélection chypriote.
« Aujourd’hui, on estime qu’un groupe est plus facile que l’autre, mais qu’en sera-t-il fin août ? Giannis (Antetokounmpo) viendra-t-il pour la Grèce ? Victor Wembanyama pour la France ? Donc je ne me projette pas forcément trop là-dessus », a estimé lors d’une visioconférence de presse Frédéric Fauthoux, qui disputera sa première compétition à la tête des Bleus. « Et quand on voit le niveau des 24 équipes, pas sûr qu’il y ait un huitième de finale facile. Peu importe qui on jouera, on aura des ambitions », a ajouté le successeur de Vincent Collet.
Avec ou sans Wembanyama ?
Si Doncic, transféré début février à la surprise générale de Dallas aux Los Angeles Lakers, n’a pas encore confirmé sa participation à l’Euro, un gros doute entoure la participation de Wembanyama, indisponible pour une durée indéterminée en raison d’une thrombose veineuse à l’épaule droite. « Aujourd’hui, il est motivé pour faire partie de l’équipe comme il l’a toujours dit, mais on verra au fur et à mesure de son évolution physique et on prendra une décision quand ce sera le moment », a déclaré Fauthoux, au sujet de la vedette de San Antonio.
« Aujourd’hui, on est un peu dans le flou et lui aussi. Il se sent bien, tout se passe bien, on verra par la suite », a ajouté le sélectionneur, confronté à « un gros travail pendant un mois, un mois et demi, de prise d’information par rapport à qui pourra être physiquement apte pour commencer la préparation ».
Les Français de NBA, « tous motivés »
L’incertitude flotte aussi au-dessus de Mathias Lessort (Panathinaïkos), qui s’est fracturé la jambe gauche mi-décembre, et pourrait concerner les joueurs souhaitant privilégier la prochaine saison de NBA. Comme Rudy Gobert, qui en février a laissé planer le doute sur sa participation.
« Tous aujourd’hui disent qu’ils sont intéressés ou motivés par l’équipe de France, c’est plutôt de bon augure. Après, par expérience, Boris (Diaw, manageur général des Bleus, qui rend régulièrement visite aux Français de NBA) sait que la vérité de mars n’est pas forcément celle de septembre », a encore souligné Fauthoux.
L’ancien meneur des Bleus aimerait commencer « fin juillet » la préparation à l’Euro, avec un groupe élargi de 16 joueurs (plus trois partenaires d’entraînement) qui sera réduit à 12 « huit ou dix jours » avant la compétition.
L’équipe de France devrait affronter dans l’Hexagone et à l’étranger « cinq ou six adversaires » en matchs de préparation, dont le programme devrait être connu d’ici deux semaines.