Quatre buts concédés en trois parties à l’Euro, et même six en quatre rencontres en comptant le dernier de préparation face au Brésil : la défense française n’est plus hermétique. Après sa série de sept matches sans but concédé pour lancer 2025, l’arrière-garde tricolore montre des signes de faiblesse … et change de visage à chaque fois.
Inutile de revenir sur le choix de Laurent Bonadei de ne pas convoquer Wendie Renard, l’historique capitaine de la sélection. En revanche, les deux joueuses qui semblaient tenir la corde pour la suite dans l’axe, Maëlle Lakrar et Griedge Mbock, n’ont pas foulé le terrain sur les deux dernières rencontres de groupe.
De Almeida dans l’axe
« C’était un début de compétition particulier », reconnaît la capitaine, qui n’affiche même pas une minute de jeu dans le tournoi. « Thiniba (Samoura) a bien pallié mon absence », avance celle qui n’est même pas rentrée en fin de match dimanche, alors que les Bleues menaient 4-2 à vingt minutes du terme.
Non, Laurent Bonadei a préféré sortir Sombath, remplacée par N’Dongala qui prenait le couloir droit, laissant l’axe à De Almeida. Un essai étonnant à quelques jours de jouer l’Allemagne en quarts.
Lakrar a disparu
Au-delà du cas Mbock, c’est l’état de forme de Lakrar qui interroge, après sa saison à 50 matches avec le Real Madrid. « Maëlle a fait une grosse rencontre contre l’Angleterre et sentait sa cuisse un peu lourde tout au long de la semaine », tempère Laurent Bonadei, qui a glissé en conférence de presse avant le match face aux Pays-Bas que Geyoro ou Jean-François pourraient aussi jouer dans l’axe défensif.
Pour le moment, les fragilités entrevues en défense n’ont pas eu de conséquences, grâce à l’attaque de feu des Bleues. Le quart pourrait encore accoucher de beaucoup de buts, mais il serait quand même très bon de fermer les portes et trouver de meilleurs automatismes sur la ligne arrière.
D’autant plus que Peyraud-Magnin boitillait en sortant du match contre les Pays-Bas et que Sandie Toletti a « des pépins » après avoir eu des tendinites pendant la préparation. Une chance cependant, avec six jours de délai avant le quart, les Bleues ont le temps de soigner leurs maux.