Ce fut la blague de l’été 2000, un chambrage bon enfant dont la formule était la suivante : « Comment rebouche-t-on une bouteille de champagne ? Il faut demander aux Italiens ! » Dans le documentaire, en ligne sur L’Équipe, consacré au but en or de David Trezeguet en finale contre l’Italie il y a vingt-cinq ans, plusieurs acteurs du match reviennent sur la scène restée mythique des Italiens, debout devant leur banc, prêts à fêter une victoire… qui n’est jamais venue.
En égalisant par Wiltord à la 90+ 4e, les Bleus ont alors douché les espoirs transalpins, définitivement enterrés par le but de Trezeguet. « Tous les Italiens étaient livides, cette image me restera jusqu’à ma mort, se souvient René Girard, alors adjoint du sélectionneur Roger Lemerre. On les a fait un peu changer de couleur, la fin du match fut exceptionnelle… »
« Je me retourne et vois mes coéquipiers avec le drapeau, tous bras dessus, bras dessous, se souvient Mark Iuliano, ex-défenseur de l’Italie. On attendait juste le coup de sifflet final parce que le match était terminé ! Il restait 30 secondes… Je me souviens alors d’une fatigue indescriptible. Mentalement, on avait encore envie mais le corps ne suivait plus. La France n’a pas gagné grâce au but en or de Trezeguet, elle a gagné en égalisant. » « Bien sûr qu’après l’égalisation, on était beaucoup plus forts et plus lucides », complète David Trezeguet dans le documentaire.
Dans le documentaire « Le chef-d’oeuvre de Trezegold », David Trezeguet, René Girard (alors adjoint du sélectionneur français Roger Lemerre) et Vincent Duluc (journaliste à L’Équipe) reviennent, par ailleurs, sur quelques secrets de l’un des buts les plus importants de l’histoire du football français.
La bande-annonce du documentaire