Cela fait déjà plus d’un mois que les joueuses et le staff de l’équipe de France passent leurs journées ensemble: de la préparation au Pays basque en passant par Clairefontaine, et depuis leur arrivée le 28 juin en Suisse près de Saint-Gall.
Depuis plus deux semaines, les journées s’enchaînent et se ressemblent à Heiden, petite commune bucolique accrochée à flanc de colline, avec un entraînement d’une durée de 1h30 à 11h00 sur les terrains du camp de base et des séances tactiques et vidéos puis des soins l’après-midi dans les salles de l’hôtel des Bleues. “Avec d’autres filles, on va sortir un peu prendre l’air et on va encore passer un moment ensemble. On ne se lâche pas“, racontait en début de semaine dernière la défenseuse Alice Sombath, qui joue aussi aux jeux vidéos comme Selma Bacha.
Entre ces moments de travail, tout le monde doit occuper ses moments libres pour ne pas trouver le temps trop long et entretenir la bonne ambiance du groupe, reflétée par les vidéos de la FFF et perçue lors des entraînements et des conférences de presse.

Les Bleues ont parfaitement entamé leur Euro 2025
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Le Uno, ce sujet sensible
Certaines joueuses préfèrent les siestes pour récupérer au calme comme Elisa De Almeida, même si la cloche de l’église toute proche de l’hôtel peut en perturber quelques-unes. La troisième gardienne Justine Lerond profite de ces instants de tranquillité pour s’améliorer à la guitare et jouer “Le Sud” de Nino Ferrer, mais a aussi apporté dans sa valise plusieurs livres dont un de Melissa Da Costa. Oriane-Jean François, elle, s’exerce au jeu des tirs de basket installé dans la salle de vie des joueuses.
D’autres préfèrent les activités en groupe : c’est le cas de Marie-Antoinette Katoto, la meilleure aux parties très disputées de Uno avec Kadidiatou Diani, Sandy Baltimore, Selma Bacha, Thiniba Samoura, Alice Sombath et Melween N’Dongala. “Avec Sandy, on fait partie de la team Uno, je préfère pas débattre là-dessus, mais en tout cas la plus forte c’est moi (rires)“, a raconté mardi Selma Bacha.
“C’est un sujet sensible“, a glissé en rigolant la semaine dernière Kady Diani. “Ça crée beaucoup de tension le Uno“, a confirmé “MAK”. “Il ne faut pas être dans le coin“, a prévenu Sandie Toletti, qui elle préfère la belote, avec un autre groupe composé de Constance Picaud, Justine Lerond et Clara Mateo, parfois même rejointes par le sélectionneur Laurent Bonadei et son adjointe Sabrina Viguier.
Le coach, lui, s’aère l’esprit en faisant des balades le soir avec un ou deux membres du staff dans les alentours champêtres d’Heiden, ou en prenant le temps de “boire des verres et écouter de la musique“, expliquait-t-il. Mais ses choix musicaux n’ont pas encore leur place dans la playlist des joueuses, créée pendant le tournoi et qui accompagne leurs séances en salles et soins.

Sandy Baltimore et Selma Bacha
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L’arrivée de Thomas Sammut nous a fait un grand bien
La capitaine Griedge Mbock, blessée depuis le début du tournoi, a eu des journées encore plus longues, mais a fait quelques parties de fléchettes, dont une remportée contre le coach. Les Bleues ont eu aussi droit à quelques moments “off” avec leur familles venues en Suisse, avec qui elles se sont promenées et ont dîné au restaurant. Certains des proches assistent à des entraînements quand ils sont aussi ouverts aux médias, pouvant donner lieu à des scènes cocasses.
Anaë, la fille d’un peu plus d’un an de la gardienne Constance Picaud, veut enfiler les gants de sa mère après une séance, les nièces de Kelly Gago veulent utiliser des caméras des journalistes pour mieux voir leur tante s’entraîner. A leurs côtés Maryam, la fille d’Amel Majri, se fait prendre en photo avec un supporter des Bleues déguisé en coq, tandis que Melvine Malard en profite pour passer un moment avec sa compagne et son petit frère.
Jusque-là, l’ambiance qui règne est donc au beau-fixe : “Je ne dirai pas qu’elle est meilleure qu’avant car chaque année est différente. Le groupe n’est pas toujours le même, les membres du staff changent mais je pense que l’arrivée de Thomas Sammut nous a fait un grand bien, on est en train de progresser. Il y a de la bonne humeur et cela se voit plus, car les résultats suivent“.