La Ballon d’or espagnole et championne du monde, Alexia Putellas, l’attaquante de l’Angleterre, championne d’Europe en 2022, Lauren James ou l’avant-centre des Bleues Marie-Antoinette Katoto sont des joueuses qui devraient faire parler d’elles lors de l’Euro 2025, qui débute ce mercredi 2 juillet.
L’Espagne avec Putellas et Pina en forme, Bonmati amoindrie
La meilleure joueuse du monde, Aitana Bonmati, touchée par une méningite virale, pourrait rater une grande partie de la compétition. La double Ballon d’or (2023, 2024) manquera mais la sélection espagnole pourra compter sur la lauréate de la récompense suprême de 2021 et 2022, Alexia Putellas, pour porter ses espoirs. Cadre du FC Barcelone et de l’Espagne, la milieu de 31 ans a retrouvé son meilleur niveau et toute son influence depuis sa grave blessure au genou en 2023.
En sélection, elle est moins efficace cette saison avec deux buts inscrits en Ligue des Nations mais la star espagnole est faite pour briller lors des grands rendez-vous, en portant son équipe techniquement, physiquement et mentalement. Elle pourra aussi compter sur l’attaquante Claudia Pina, en grande forme lors de cet exercice avec le Barça et la Roja.
L’Angleterre mise sur la créativité de James et l’efficacité de Beever-Jones
Lauren James n’a pas joué depuis avril à cause d’une blessure aux ischio-jambiers mais la joueuse de Chelsea a été appelée par Sarina Wiegman, car elle sait trop bien qu’elle amène toujours un plus à sa sélection grâce à sa créativité.
À 23 ans, celle qui n’a pas de poste spécifique – elle peut être attaquante ou dans l’entrejeu – ne sera donc forcément pas dans sa meilleure forme mais elle assure qu’elle ne « doute pas ». « Je n’ai jamais vraiment douté de moi, parce que je pense que dès que vous avez un doute dans votre tête, ce sont toujours des pensées négatives », a déclaré la sœur de l’international anglais Reece James, qui a repris l’entraînement complet depuis le début du mois.
Pour la journaliste de The Athletic, Charlotte Harpur, les supporteurs « payent pour voir le spectacle de Lauren James avec le ballon car elle peut faire quelque chose quand il ne passe rien, avec sa magie et son côté imprévisible ».
Elle a pris en maturité ces derniers mois, étant moins agressive sur le terrain tout en ayant amélioré son travail défensif. La jeune attaquante de Chelsea Aggie Beever-Jones (21 ans) est aussi attendue après son triplé face au Portugal il y a un mois.
Katoto, maillon fort de l’attaque française
Les Bleues peuvent compter sur un secteur offensif dense. Mais au-delà de Delphine Cascarino, Kadidiatou Diani et Clara Mateo, les attentes sont tournées vers Marie-Antoinette Katoto, meilleure buteuse lors des derniers JO (5 buts en quatre matchs) malgré l’élimination en quart de finale.
Après cinq matchs sans marquer en sélection, la nouvelle joueuse de l’OL (26 ans) a retrouvé les chemins du but vendredi face au Brésil, mais elle s’est blessée aux côtes. Après avoir vécu une fin de saison compliquée au PSG et avoir très peu joué depuis avril, elle monte en puissance pour retrouver son meilleur niveau, comme elle avait su le faire lors du dernier Euro 2022, avant de se blesser gravement au genou pendant la compétition.
La capitaine allemande Gwinn en pleine ascension
Huit mois après la retraite internationale d’Alexandra Popp, Giulia Gwinn est le nouveau visage de la sélection allemande. La défenseure du Bayern a hérité du brassard de capitaine et fêtera ses 26 ans mercredi. « Je ressens cette responsabilité. J’essaie d’incarner ce rôle de façon aussi authentique que possible, car je veux rester moi-même », a-t-elle expliqué au bihebdomadaire Kicker.
Meilleure latérale droite de l’Euro 2022 terminé à la 2e place, Gwinn a inscrit le penalty — elle n’en a pas manqué un sur les 14 tirés dans sa carrière — qui a assuré la médaille de bronze aux Jeux olympiques de Paris en 2024 contre l’Espagne (1-0). Elle a aussi connu deux grosses blessures dans sa jeune carrière avec des ruptures du ligament croisé antérieur du genou droit en septembre 2020 et du genou gauche en octobre 2022, la privant du Mondial 2023.
D’autres joueuses issues de sélections moins favorites pourraient également briller comme l’attaquante suédoise, qui a marqué en finale de Ligue des champions avec Arsenal, Stina Blackstenius, la Danoise Pernille Harder, les Néerlandaises Lineth Beerensteyn et Wieke Kaptein, ou les Norvégiennes Caroline Graham Hansen, Guro Reiten et Ada Hegerberg.